Je trouve la fin de l'article choquant!!!
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Je trouve la fin de l'article choquant!!!
Marée noire: la nuit de terreur du personnel de la plateforme pétrolière
LA NOUVELLE-ORLÉANS (Etats-Unis) - Le cauchemar a commencé avec l'éruption brutale d'un puissant geyser d'eau et de boue. Puis, avant que quiconque n'ait eu le temps de réagir, la plateforme pétrolière était la proie de flammes, à 80 km au large des côtes de Louisiane.
Une explosion, puis une seconde font trembler la structure de métal. Le bruit est assourdissant, comme si une énorme bombe venait d'exploser. Les employés endormis sont violemment jetés de leur lit.
Les alarmes hurlent, des hommes aux abois tentent désespérément de s'échapper.
L'accident se produit vers 22H00 dans le golfe du Mexique, le mardi 20 avril. L'équipage de la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par BP, compte 126 personnes.
Christopher Choy était parmi eux. Il se souvient des langues de feu qui ont surgi comme des serpents du derrick de la plateforme, ou de la fumée épaisse qui a empli l'atmosphère.
"J'ai compris que ça n'allait pas s'arrêter", raconte-t-il dans un entretien à la radio publique américaine NPR. "C'est la pire sensation qu'on puisse éprouver".
Christopher n'est pas du genre à se laisser impressionner. Loin de là. Mais ce soir-là, il est terrifié par le feu. "Je ne pensais qu'à une chose: je vais mourir. On ne sortira jamais d'ici vivants".
Alwin Landry, capitaine d'un bateau pétrolier, était en mer quand la catastrophe est arrivée. Témoignant dans le cadre d'une enquête sur le drame, il raconte avoir vu des employés de la plateforme se jeter dans les eaux sombres du golfe pour échapper aux flammes et criant: "Au secours! Au secours! La plateforme est en feu! Quittez la plateforme!".
Dans l'air brûlant, les hommes tentent tant bien que mal d'organiser l'évacuation, au milieu des hurlements de blessés.
Christopher et un de ses collègues se précipitent pour aider un conducteur de grue qui gît sur le sol. Mais il est encerclé par un mur infranchissable de flammes.
"C'était horrible de savoir que je ne pourrais pas arriver jusqu'à lui", confie Christopher.
Le drame se répète: des hommes sont obligés de laisser les leurs derrière eux, pour avoir une petite chance de quitter vivants la plateforme.
Ceux qui ont pu s'échapper s'amoncellent sur les bateaux venus à leur secours et qui manquent de crouler sous leur poids.
Les rescapés sont couverts de poussière. Certains ont des membres cassés, des plaies ouvertes, des brûlures. Ceux que l'explosion a tiré du lit ne portent à peine plus qu'un gilet de sauvetage.
Peu de mots sont échangés: les hommes regardent en priant ou en pleurant leur plateforme consumée par l'incendie.
"Ca faisait mal au ventre de savoir qu'il y avait des hommes qui manquaient à l'appel et qui pouvaient être là quelque part", se souvient Christopher. Onze personnes ont été portées disparues après l'accident et sont aujourd'hui considérés comme mortes.
A peine sorti de l'enfer, et avant même d'avoir pu contacter sa famille, Christopher voit débarquer un homme distribuant des documents à signer au nom de BP (le géant britannique dément avoir envoyé ses avocats juste après l'accident, ndlr).
Christopher refuse de signer, mais plusieurs heures plus tard, c'est un représentant de Transocean, propriétaire de la plateforme, qui réclame ses initiales sur un document stipulant qu'il n'a pas été blessé.
Sans doute trop fatigué pour réaliser ce qu'il fait, il obtempère. Transocean affirme aujourd'hui ne pas être responsable des cauchemars qui lui font revivre encore et encore la catastrophe.
"Un des trucs qu'ils nous ressassent en permanence quand on travaille, c'est d'être responsable", dit-il. "Et la première chose qu'il m'ont donnée (après l'acccident), c'est un papier les exonérant de toute responsabilité".
(AFP / 12 mai 2010 19h13)
A+
LA NOUVELLE-ORLÉANS (Etats-Unis) - Le cauchemar a commencé avec l'éruption brutale d'un puissant geyser d'eau et de boue. Puis, avant que quiconque n'ait eu le temps de réagir, la plateforme pétrolière était la proie de flammes, à 80 km au large des côtes de Louisiane.
Une explosion, puis une seconde font trembler la structure de métal. Le bruit est assourdissant, comme si une énorme bombe venait d'exploser. Les employés endormis sont violemment jetés de leur lit.
Les alarmes hurlent, des hommes aux abois tentent désespérément de s'échapper.
L'accident se produit vers 22H00 dans le golfe du Mexique, le mardi 20 avril. L'équipage de la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par BP, compte 126 personnes.
Christopher Choy était parmi eux. Il se souvient des langues de feu qui ont surgi comme des serpents du derrick de la plateforme, ou de la fumée épaisse qui a empli l'atmosphère.
"J'ai compris que ça n'allait pas s'arrêter", raconte-t-il dans un entretien à la radio publique américaine NPR. "C'est la pire sensation qu'on puisse éprouver".
Christopher n'est pas du genre à se laisser impressionner. Loin de là. Mais ce soir-là, il est terrifié par le feu. "Je ne pensais qu'à une chose: je vais mourir. On ne sortira jamais d'ici vivants".
Alwin Landry, capitaine d'un bateau pétrolier, était en mer quand la catastrophe est arrivée. Témoignant dans le cadre d'une enquête sur le drame, il raconte avoir vu des employés de la plateforme se jeter dans les eaux sombres du golfe pour échapper aux flammes et criant: "Au secours! Au secours! La plateforme est en feu! Quittez la plateforme!".
Dans l'air brûlant, les hommes tentent tant bien que mal d'organiser l'évacuation, au milieu des hurlements de blessés.
Christopher et un de ses collègues se précipitent pour aider un conducteur de grue qui gît sur le sol. Mais il est encerclé par un mur infranchissable de flammes.
"C'était horrible de savoir que je ne pourrais pas arriver jusqu'à lui", confie Christopher.
Le drame se répète: des hommes sont obligés de laisser les leurs derrière eux, pour avoir une petite chance de quitter vivants la plateforme.
Ceux qui ont pu s'échapper s'amoncellent sur les bateaux venus à leur secours et qui manquent de crouler sous leur poids.
Les rescapés sont couverts de poussière. Certains ont des membres cassés, des plaies ouvertes, des brûlures. Ceux que l'explosion a tiré du lit ne portent à peine plus qu'un gilet de sauvetage.
Peu de mots sont échangés: les hommes regardent en priant ou en pleurant leur plateforme consumée par l'incendie.
"Ca faisait mal au ventre de savoir qu'il y avait des hommes qui manquaient à l'appel et qui pouvaient être là quelque part", se souvient Christopher. Onze personnes ont été portées disparues après l'accident et sont aujourd'hui considérés comme mortes.
A peine sorti de l'enfer, et avant même d'avoir pu contacter sa famille, Christopher voit débarquer un homme distribuant des documents à signer au nom de BP (le géant britannique dément avoir envoyé ses avocats juste après l'accident, ndlr).
Christopher refuse de signer, mais plusieurs heures plus tard, c'est un représentant de Transocean, propriétaire de la plateforme, qui réclame ses initiales sur un document stipulant qu'il n'a pas été blessé.
Sans doute trop fatigué pour réaliser ce qu'il fait, il obtempère. Transocean affirme aujourd'hui ne pas être responsable des cauchemars qui lui font revivre encore et encore la catastrophe.
"Un des trucs qu'ils nous ressassent en permanence quand on travaille, c'est d'être responsable", dit-il. "Et la première chose qu'il m'ont donnée (après l'acccident), c'est un papier les exonérant de toute responsabilité".
(AFP / 12 mai 2010 19h13)
A+
Haltarus- Admin/Pilote
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Re: Je trouve la fin de l'article choquant!!!
comme a dit sartre (L,enfer c les autres)
Timberwolf- Admin/Pilote
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